Voyage quand tu nous tiens...

Nous sommes de retour de notre tour d Asie du Sud Est. Durant 5 mois nous avons scrupuleusement tenu a jour ce blog. Au programme: Cambodge, Vietnam, Chine (Yunnan), Laos, Thailande, Birmanie, Malaisie, Bali. Venez piocher des infos, lisez nos impressions sur telle ou telle ville via le carnet de route et laissez vous emporter par les belles photos de sylvain. N'hesitez pas à fouiller nos archives. Bonne visite.

26.3.07

Indonesie - premiere semaine

16 mars: Arrivee en Indonesie, a Bali

Gaelle et Giovanni, les nicois que nous avions rencontre a la Baie d Along, et avec qui nous sommes restes en contact, nous avaient donne le nom d un hotel ou les rejoindre a Legian. Ce fut tres agreable de ne pas avoir a chercher un bon endroit ou se poser et de passer la journee du lendemain avec eux. C est toujours sympa de revoir les gens qu on a croise dans un autre pays, c est la famille des voyageurs "asiatiques". On a passé la journee a papoter et le soir on s est mate un ciel enflamme sur une plage qui n en finit plus, comme nos plages du nord, et des vagues qui font tomber les maillots de bain 2 pieces jusqu en bas des chevilles!
Sylvain et Giovanni se sont eclates avec leur body board, gaelle les a rejoint et moi j ai observe le tout de la plage. Les vagues c est pas mon truc, je prefere les regarder que de lutter contre.

Nos premieres impressions de Bali furent plutot mauvaises. A kuta et Legian, les rues sont remplies de boutiques, notamment pour surfeurs, de restos et autres bars bien chers. Comme on est en basse saison, on se fait constamment interpeller pour visiter les magasins, phenomene tres desagreable qu on a finalement tres peu vu en Asie du Sud Est. Arrives le wend, il nous a fallu changer de l argent dans une quelconque boutique et nous sommes tombes sur des magiciens de la manip, arnaque classique mais qui doit tres souvent fonctionner. Quand tu comptes avec eux une premiere fois tout y est, et logiquement le client s en va, mais moi comme je suis tres mefiante j ai recompte une deuxieme fois, il manquait, ils ont rajoute, puis une troisieme fois et il manquait a nouveau et pourtant je matais vraiment tous leurs gestes…ils sont juste trop forts, comme ils ont vu que j etais corriace, ils m ont rendu mes dollars et se sont resignes…ils sont vraiment forts les salops. Mais bon des le premier jour, c est pas ce qu on appellera un accueil sympathique.

Apres cette integration, nous avons pris le bus en direction du volcan Bromo, sur l ile de Java. 11h de transport. Heureusement Bali, comme Java, sont tres agreables a traverser, c est vert, tres vert…un vert puissant, flashy, dynamique. j adore les vegetations luxuriantes et tropicale, ici je suis servie.
Les transports sont modernes, on prend des bus, des taxis ou des bemos (minibus collectifs), mais dans les bus on se croirait dans le metro parisien, c est un defile constant de vendeurs de bouffe, de boissons mais aussi d objets de toutes sortes qu ils deposent sur vos genoux et reprennent 5 minutes après. Il y a aussi une dizaine de groupes de musiciens qui se succedent avec guitare, percus et une voix souvent desagreable. Je n ai jamais vu tant d animation dans un bus.
C est difficile ici d obtenir le prix local pour les transports, mais on essaie de s en approcher. Ils te demandent meme combien tu veux payer, c est bien la preuve qu on obtiendra pas le prix habituel.
En general dans les lieux touristiques la population n est pas agreable, je ne suis pas du tout seduite. Ils ne m ont pas l air honnetes et semblent attires plus qu ailleurs pas l argent, c est aussi l effet Birmanie, d ou l on revient a peine et qui est tout a l oppose.

L hotel que nous avons choisi possede une vue magnifique sur le Bromo et les autres crateres qui l entourent. C est un site magnifique ou l on a reussi a se regaler malgre un temps de chien.
Difficile de decrire l endroit mais imaginez un immense cratere d’11 km de diametre avec a l interieur de ce cratere, le bromo fumant et deux autres volcans eteints. Le premier jour, on mangeait devant ce site impressionnant quand la pluie est venue et que la brume a tout recouvert autour de nous. Nous avons passé l apres midi dans une chambre sombre, nos lampes de poches fixees sur nos livres. Le deluge a continue toute la nuit jusqu a 8h du mat…et la le temps est devenu super. On a donc sauté sur l occas pour monter jusqu a un viewpoint d ou on voit le tout mais aussi l immense volcan Semeru (3676m) crachant sa fumee grise et epaisse par intervalle. magique.

L aprem on est descendu dans l immense cratere afin de grimper sur celui du bromo (2400m) On a donc vu la fumee sortir du ventre de la terre. Mais le plus beau moment c etait d etre au pied de tout ces crateres dans un champs de ‘fleurs blanches’, sorte de plumes legeres qui parsement l etendue gigantesque de sable ‘de lave’ sur lequel nous avancions. On se sentait si petit, on avait envie de galloper comme des fous au milieu de ce paysage vierge. Les collines qui nous entouraient a 360 degres etaient comme recouvertes de velours vert.
Le lendemain on s est leve a 3h du mat pour remonter sur le viewpoint avant le lever de soleil, accompagne de Jan Hendrick et d Ulli, un couple d allemands avec qui nous sommes toujours depuis. Le ciel etait merveilleusement etoile, on a attendu, dans le froid, que le ciel devoile dans sa lumiere douce des volcans fumant, c etait trop beau. Et pour completer le tout, pour acceder a ce viewpoint, il faut traverser une campagne magnifique…vous aurez compris c est un site grandiose. Malheureusement juste après il s est remis a pleuvoir et nous avons passé a nouveau la journee dans une chambre sombre et froide.

Pour fuire la pluie, nous sommes repartis, tous les 4 sur Bali.

6 Comments:

Anonymous Anonyme said...

La Birmanie justement: ce que Total devrait faire
Par François SERGENT
QUOTIDIEN : mardi 27 mars 2007
Entretien avec Ka Hsaw Wa, qui défend l'environnement et les droits de l'homme.

Ancien leader étudiant, arrêté et torturé en 1988, Ka Hsaw Wa dirige l'ONG Earthrights International qui se bat pour le respect de l'environnement et des droits de l'homme sur les chantiers du pipeline de Yadana construit par Total et Unocal en Birmanie, l'un des régimes les plus répressifs du monde. Earthrights International a porté plainte aux Etats-Unis contre le pétrolier américain Unocal et a gagné le procès. Ka Hsaw Wa, lui, a reçu plusieurs prix pour son travail sur le terrain. Il est le héros d'un documentaire récemment diffusé au festival des Droits humains de Genève, Total Denial, de Milan Kaneva.

L'ONG que vous dirigez associe les droits de l'homme et le respect de l'environnement.
Pour nous, l'environnement et les droits de l'homme sont liés. Notamment en Birmanie, où un pouvoir militaire viole à la fois les ressources naturelles et les droits de l'homme. C'est la même chose. La junte fait tout pour rester au pouvoir et acheter des équipements militaires en Thaïlande et en Chine, donc elle vend les ressources naturelles du pays, le bois notamment (du teck). Pire même, quand elle fait des grands travaux, elle coupe la forêt et laisse pourrir le bois s'il n'est pas d'assez bonne qualité pour l'exportation. Elle a aussi massacré la faune : des rhinocéros, des tigres, des léopards. C'est un gâchis total. Nous sommes l'un des pays les plus riches d'Asie du Sud en terme de ressources naturelles mais notre population est la plus pauvre de la région. Dès que l'on dénonce ces trafics, on va en prison. Ecrire un poème sur la démocratie vaut sept ans de prison.

C'est le pipeline de Total qui a créé cette situation ?
Avant le pipeline, l'armée n'était pas présente dans cette région. Elle y a bâti des camps, a obligé les villageois à couper le bois (bambou notamment), pour rien, ruinant les villages. Elle a installé des champs de mine, instauré le travail forcé, brûlé des villages, brutalisé des villageois.

Total est au courant de ces violations ?
Bien sûr. Je veux que Total respecte et fasse respecter les droits de l'homme dans la zone où ils opèrent. Ils peuvent vraiment faire une différence. J'ai parlé à beaucoup de villageois. Ils me disent : «Quand du personnel de Total est présent, ça va mieux. Le groupe a des moyens de pression sur la junte mais n'en fait pas assez. La junte a besoin de Total. Sans l'investissement étranger, elle ne peut pas tenir.» Le problème c'est qu'il n'y a pas d'enquêtes indépendantes sur le sujet. Seuls les gens de Total et les militaires peuvent se rendre dans la région du pipeline. Le groupe pétrolier envoie aussi des missions pour veiller au respect des droits de l'homme. Ils interviewent les villageois mais ils ont peur et ne parlent pas librement. Quand ces missions Total sont dans les villages, tout est préparé pour que les gens disent que tout va bien, qu'ils ne voient que des sourires. Quand je m'y rends avec mes équipes, j'entends tout autre chose. On me fait confiance. Je reconnais qu'il y a eu quelques améliorations et elles sont dues, je dois le dire, aux efforts de Total.

Total dit que ce serait bien pire si le pipeline était exploité par des entreprises chinoises ?
La Chine est partout en Birmanie. A tous les niveaux. Et c'est très mauvais. Car les Chinois ne se préoccupent pas du tout des droits de l'homme. On n'a pas de moyens de pression sur eux. On essaie mais c'est vraiment difficile.

27/3/07  
Anonymous Anonyme said...

Merci André pour ces informations sur le contexte politique et économique en Birmanie.
Bonjour aux deux voyageurs qui auront besoin de temps pour faire le tri de tout ce qu'ils ont vu!
Nous passons de bons moments avec Bertrand et Sylvie à Die!
Nous avons retrouvé les sensations du ski de fond hier avec plaisir.
Jérémi part bientôt en Nouvelle Zélande.
Bonne route encore

les Pvcistes un temps Dromois!!

28/3/07  
Anonymous Anonyme said...

ZUT LES PVCISTES m'ont devancée, je venais justement de lire un article du monde de ce jour sur une fête nationale dans la nouvelle capitale de Birmanie, où la junte militaire défiler, et je me faisais la même reflexion, edu décallage entre vos perceptions du terrain , sporadiques et extrememement partielles, au regard de la réalité solciale et politique de ce pays privé de liberté d'expression, voilà donc en relais à André, mon apport du jour bisous LM

29/3/07  
Anonymous Anonyme said...

SINON MERCI VRAIMENT DE VOS SENSATIONS QUOTIDIENNES si riches en détails pour nos petits coeurs si friands de les lire

29/3/07  
Anonymous Anonyme said...

Dommage que vous n'ayez pas tenté l'ascension du semeru (c'est le grand volcan qui fume au fond pour ceux qui ne connaissent pas :p ) , c'est une experience absolument magique d'être au pied du panache de cendre et de gaz qui en sort toutes les 20 minutes...

16/4/07  
Anonymous Anonyme said...

Au fait très joli blog de voyage

16/4/07  

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